Si vos salariés peuvent librement s'exprimer, ils ne doivent pas pour autant tenir des propos injurieux, diffamatoires ou excessifs.
Ainsi, un salarié avait été licencié notamment pour avoir écrit qu'il refusait « d'accourir ventre à terre pour répondre à l'injonction hiérarchique bête et méchante » et pour avoir soutenu que son directeur mentait « effrontément » et jouait «au caporal ».
Pour le salarié, il devait être tenu compte du franc-parler en vigueur dans son milieu professionnel. En effet, il œuvrait dans une association syndicale « où le débat et la confrontation d'idées sont partie intégrante de son fonctionnement ».
Mais pour les juges, même en prenant en compte l'environnement de travail, ces propos, largement diffusés, constituaient un abus de liberté d'expression et justifiaient son licenciement.
Cassation sociale, 13 février 2019, n°17-15928