Les professionnels libéraux peuvent désormais percevoir une allocation chômage lorsque leur entreprise fait l’objet d’une déclaration de cessation totale et définitive d’activité en raison du défaut de viabilité économique de cette activité.
Depuis le 1er novembre 2019, les professionnels libéraux peuvent bénéficier d’une indemnisation chômage.
Précision : cette indemnisation bénéficie également aux dirigeants dits « assimilés salariés » (gérants minoritaires de SELARL, dirigeants de société d’exercice libéral à forme anonyme...).
Toutefois, jusqu’alors, seuls en bénéficiaient les professionnels libéraux dont l’entreprise avait fait l’objet d’un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire ou d’une procédure de redressement judiciaire exigeant le remplacement du dirigeant.
Pour les demandes d’allocation introduites à compter du 1er avril 2022, l’indemnisation est aussi ouverte aux professionnels libéraux dont l’entreprise a fait l’objet d’une déclaration de cessation totale et définitive d’activité auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) compétent ou auprès du guichet unique électronique (qui se substituera aux CFE à compter du 1er janvier 2023, lorsque cette activité n’est pas économiquement viable.
Le caractère non viable de l’activité doit être attesté par un expert-comptable ou tiers de confiance habilité d’un établissement du réseau consulaire du secteur d’activité dont relève le travailleur indépendant. Il suppose une baisse d’au moins 30 % des revenus issus de l’activité non salariée, et déclarés par le non-salarié au titre de l’impôt sur le revenu, par rapport, en principe, aux revenus des 2 dernières années d’activité.
À noter : pour les professionnels libéraux dont l’activité est soumise à l’impôt sur les sociétés, les critères d’activité non viable sont, d’une part, une baisse de revenu d’au moins 30 % pour le non-salarié et d’autre part, une stabilité ou une baisse du résultat de la société sur la période retenue pour apprécier la baisse du revenu correspondant à l’activité non salariée.
Quel montant ?
L’allocation journalière est accordée pendant une durée maximale de 182 jours calendaires. Son montant s’élève à 26,30 € en métropole, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, ce qui correspond à environ 798 € par mois versés pendant 6 mois. A Mayotte, son montant est fixé à 19,73 €, soit 598 € par mois.
Toutefois, si ce montant est supérieur au montant moyen mensuel des revenus d’activité perçus antérieurement par le bénéficiaire, l’allocation mensuelle est réduite d’autant, sans pouvoir être inférieure à 19,73 € par jour (environ 598 € par mois) et à 13,15 € par jour à Mayotte (soit 399 € par mois).
Décret n° 2022-450 du 30 mars 2022, JO du 31
Décret n° 2022-451 du 30 mars 2022, JO du 31