Dès le mois de mars dernier, au moment où la crise sanitaire et économique débutait, le prêt garanti par l'État (PGE) était instauré pour soutenir les entreprises en difficulté.
Les premiers PGE souscrits à l'époque sont donc arrivés à échéance d'un an. Du coup, les entreprises concernées doivent choisir entre plusieurs options.
Rembourser immédiatement ou étaler le remboursement
Quelque temps avant la date anniversaire du PGE, le dirigeant de l’entreprise sera sollicité par sa banque pour lui faire connaître ses intentions. À ce titre, deux options s'offrent à lui : rembourser son prêt immédiatement, s'il le peut, ou bien l'amortir sur une durée de 1 à 5 ans.
Rappelons, en effet, qu'un PGE est souscrit pour une durée maximale de 6 ans avec un différé automatique de remboursement d'un an.
Bien entendu, plus la durée de remboursement du prêt sera longue, plus son taux d'intérêt sera élevé. En la matière, les banques se sont engagées à proposer des taux allant de 1 à 1,5 % pour les prêts remboursés d'ici 2022 ou 2023 et de 2 à 2,5 % pour ceux remboursés d'ici 2024 à 2026.
Sachant qu'il est également possible de ne rembourser qu'une partie du prêt et d'étaler le remboursement du reste sur 1 à 5 ans.
Différer le remboursement d'un an
Le souscripteur du prêt peut aussi demander à la banque de différer le remboursement d'un an supplémentaire. Ce qui peut lui donner un peu de répit lorsque l’entreprise n'a pas ou peu de rentrées financières. Pendant cette deuxième année, seuls les intérêts et le coût de la garantie de l'État seront dus.
Mais attention, l’entreprise qui bénéficie d'une deuxième année de différé de remboursement disposera d'une année de moins pour rembourser. En effet, la durée maximale du prêt étant de 6 ans, il ne disposera plus que de 4 années maximum pour étaler son remboursement. Il devra donc s'acquitter chaque mois d'échéances de remboursement plus élevées.
Dirigeants ayant obtenu un PGE en 2020*
35 % déclarent l'avoir très peu ou pas du tout dépensé.
50 % envisagent un remboursement total ou partiel en 2021.
6 % craignent de ne pas être en mesure de le rembourser.
* 72e enquête semestrielle de conjoncture des PME, Bpifrance le Lab, janvier 2021